Newsletter avril 2020 :
Voilà ce qui arrive quand on n’est pas très dégourdi !
Les décisions des Tribunaux se nourrissent bien souvent de la maladresse des uns et des autres qui prête parfois à sourire.
Posons le décor : une salle d’audience correctionnelle, une personne poursuivie pour vol.
Affaire somme toute classique me répondrez-vous ? Et bien non !
L’individu a tenté de s’emparer d’un véhicule Renault Supercinq.
La discrétion est bien sûr de mise en pareille hypothèse, vous vous en doutez, mais notre apprenti-voleur le savait-il ?
Après avoir pénétré dans le véhicule et comme il l’a vu à la télévision, il tente de démarrer la voiture en connectant les fils se trouvant sous le volant.
Imaginez sa panique et son incompréhension lorsque, brusquement, les phares s’allument, les essuie-glaces se mettent en action … et le klaxon à retentir.
Ce qui devait arriver arriva !
Un voisin alerté par la situation appelle les services de Police qui interpelle l’individu.
Pour justifier la tentative de vol commise, le prévenu expliquera tout simplement qu’il n’avait pas le courage de rentrer chez lui à pied.
La Cour d’appel de Caen l’a reconnu coupable des faits et l’a condamné à une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis.
L’histoire ne dit pas s’il a pris des cours de mécanique depuis ou s’il préfère continuer de regarder des films à la télé !
La maladresse peut se manifester dans d’autres situations.
Demandez donc à ce client d’un grand magasin de bricolage venu acheter des plaques de bois aggloméré.
Manifestement peu doué pour conduire le chariot qu’il utilise pour transporter la marchandise, il fait chuter tant le chariot que son contenu et se blesse.
Il imagine alors d’agir en justice en sollicitant la condamnation de la société exploitant le magasin à réparer son préjudice.
Sans une certaine mauvaise foi, vous en conviendrez, il soutient qu’il aurait dû être informé la société des précautions à prendre pour manier le chariot.
Les tribunaux lui ont donné tort en retenant « qu’on ne pouvait reprocher à la société une absence de notice d’utilisation et de fonctionnement des chariots, soit sur ces derniers, soit sur les murs du magasin, tant il était évident que l’extrême simplicité d’emploi de ces biens tombait sous le sens de tout un chacun ».
Autrement dit, il n’est nul besoin de sortir de Saint Cyr pour manier un chariot !
Si notre client n’est pas dégourdi, tant pis pour lui !
Qu’il évite les chariots à l’avenir !
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