Jouets connectés et atteinte grave à la vie privée
En cette période où l’on commence à s’interroger sur les cadeaux à placer sous le sapin, la mise en demeure faite par la CNIL sonne totalement d’actualité.
Celle-ci a mis en ligne une décision en date du 4 décembre 2017 relative à un jouet connecté.
Celui-ci permet d’enregistrer la voix de l’enfant et de son entourage et, à ce titre, de recueillir une multitude d’informations et notamment des données permettant d’identifier un nom de famille ou une adresse par exemple.
Plus grave encore, en raison de l’absence de dispositif de sécurisation, une personne possédant un dispositif équipé d’un système Bluetooth peut se connecter à ce jouet à l’insu de l’enfant et de sa famille.
La CNIL a donc considéré que ce jouet violait le principe selon lequel il ne doit être porté atteinte ni à l’identité humaine, ni aux droits de l’homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques.
La CNIL a donc mis en demeure la société concernée de procéder à la sécurisation de ces jouets connectés.
Une autre difficulté résultait d’ailleurs de l’absence d’information des utilisateurs des jouets quant au traitement des données et quant au fait que le contenu des conversations était transféré vers un prestataire situé hors de l’union européenne.
Nul doute que la multiplication des objets connectés doit nous conduire à être particulièrement vigilant sur l’usage qui est fait des données collectées.
L’on ne saurait être trop prudent en la matière.
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